L’objectif est d’attirer les poissons grâce au courant électrique et de les capturer afin de déterminer leur espèce, leur taille et le nombre d’individus. Les poissons sont ensuite remis vivants à l’endroit de leur échantillonnage.
Carte des pêches de suivi des juvéniles
Les indices d’abondances « tacons »
Un suivi par pêches électriques des juvéniles de saumon de l’année, aussi appelés tacons 0+, est réalisé chaque année sur plus d’une centaine de stations réparties sur les bassins de l’Allier et de la Gartempe.
Ces pêches de sondage sont réalisées sur des radiers (habitats spécifiques aux juvéniles de saumon de l’année) selon un protocole standardisé qui permet d’obtenir un indice d’abondance pour 5 minutes de pêche effective (Prevost et Baglinière, 1995).
Ces pêches annuelles permettent de connaître le succès de la reproduction en estimant la production naturelle de juvéniles, d’évaluer la survie des juvéniles déversés au stade alevin et de vérifier la fonctionnalité des zones favorables aux juvéniles.
Fiches indicateurs
Production en juvéniles des cours d’eau
La production de juvéniles de saumon (tacons) sur les secteurs prospectés en 2023 dans le bassin de la Loire est estimée à 68 097 tacons (sauvages+élevages). C’est l’estimation la plus basse depuis 2010.
Le suivi de la colonisation du bassin par les anguillettes
Au cours de l’été 2013, les équipes de LOGRAMI, les fédérations départementales pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Bassin Loire l’ECOLAB de Toulouse ont joint leurs efforts pour mettre en oeuvre une campagne de suivi de la population d’anguilles à l’échelle du Bassin Loire. L’objectif était de produire un état des lieux de la population d’anguilles et de suivre sa colonisation du bassin le long de la Loire, de ses principaux affluents et de plusieurs fleuves côtiers.
Au total, 279 sites ont ainsi été prospectés par pêche électrique sur une vingtaine de départements (voir carte parue dans Paroles de Migrateurs n°8). Sur l’ensemble de ces sites, 36 000 poissons ont été identifiés dont 2717 anguilles qui ont été mesurées et décrites selon un protocole commun. Ces données ont fait l’objet d’un rapport d’étude publié par l’ECOLAB et LOGRAMI (Canal et al. 2013) dont plusieurs résultats sont synthétisés sur le site des Tableaux de bord Migrateurs.
Fiches indicateur
Front de colonisation de l’anguille
Les anguillettes ont progressé aussi loin que les années précédentes à la même période : Le front de colonisation (voir encadré) des anguilles de moins de 30cm a ainsi été mesuré à 313 km de la limite transversale de la mer, soit à 40 km en amont du front de colonisation de 2013.
En savoir plus
L’évaluation de la phase juvénile de la lamproie marine
Depuis 2014, un suivi de la phase juvénile de la lamproie marine est mis en place sur le bassin de la Vienne. Il est effectué dans le cadre des projets soutenus par la Fondation LISEA Biodiversité. Sa mise en place a été réalisée avec l’aide de l’Association MIGADO qui réalise ce travail depuis plusieurs années.
Après l’éclosion, les larves de lamproie, appelées ammocètes, s’enfouissent dans des zones sablo-limoneuses des cours d’eau où elles restent 5 à 7 ans avant de migrer vers la mer. La même année, un secteur de rivière peut donc abriter plusieurs générations de jeunes lamproies âgées de 0 à 7 ans. Cette longue phase de vie en rivière est à la fois primordiale pour l’espèce et intégratrice de nombreux facteurs environnementaux.
L‘objectif du suivi réalisé sur le bassin de la Vienne est d’établir l’état de la population non seulement au travers des géniteurs migrants aux stations de comptage et du suivi de la reproduction mais aussi de la phase juvénile. Il permettra notamment de croiser ces données avec le suivi des reproductions des années précédentes dans un objectif de meilleure gestion de l’espèce.