Démantèlement d’un réseau vendéen de trafic international de civelles
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Mise à jour le 16 avril 2018
Depuis juin 2016, il s’agit du quatrième réseau de trafic de civelles démantelé à partir de la région Pays de la Loire. L’enquête actuelle suit son cours et est loin d’être achevée.
La pêche de la civelle est très encadrée par la réglementation des pêches communautaire et nationale, notamment par des quotas de pêche. Chaque année, on estime à plusieurs tonnes les civelles pêchées illégalement en France puis acheminées à l’étranger. Ainsi, ces civelles de contrebande achetées entre 200 et 350 euros/kg, selon les saisons, peuvent atteindre des prix de l’ordre de 3000 à 4000 euros/kg sur les marchés asiatiques, ce qui génère d’importants flux financiers illicites et des activités criminelles.
Les services de la Direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest (DIRM NAMO) à Nantes a publié un communiqué de presse sur une opération en cours de lutte contre le braconnage de civelles, en appui aux services de la Gendarmerie et de l’Agence Française pour la biodiversité. Cette opération commencée en début de semaine intervient à l’échelle de l’inter-région Pays de la Loire/Bretagne et a pour objectif de démanteler un réseau de trafic international organisé à partir de la Vendée. Ces civelles étaient expédiées à l’étranger.
Un mareyeur, des braconniers et des pêcheurs professionnels impliqués
De très nombreuses personnes sont impliquées dans ce trafic, à des degrés divers, dont une entreprise de mareyage de la Vendée, des braconniers issus de la communauté des gens du voyage, des pêcheurs professionnels fluviaux et maritimes. Lundi 9 et mardi 10 avril, treize personnes ont été interpellées, en grande partie dans le département de la Vendée, sur le secteur des Sables-d’Olonne, mais également dans d’autres départements comme la Loire-Atlantique ou l’Ille-et-Vilaine.
L’enquête ouverte porte sur des infractions à la réglementation des pêches, l’exécution d’un travail dissimulé, le blanchiment d’argent et la fraude fiscale. Un certain nombre de biens et d’avoirs criminels des contrevenants ont été saisis (argent en numéraire et comptes bancaires, divers véhicules, matériels de pêche et viviers clandestins, civelles etc.). ,Les gendarmes ont aussi saisi du matériel de pêche, tout ce qui servait à faire les colis et à les expédier. Les civelles vivantes ont elles été relâchées dans les cours d’eau.
Les 13 personnes arrêtées ont été présentées à un juge en vue de leur mise en examen.