Captures de géniteurs d’aloses par les pêcheurs aux engins
Tendance : diminution
Mise à jour le 29 avril 2022
Jeux de données associés
Déclarations de capture des pêcheurs aux engins sur domaine fluvial
3 188 kg d’aloses ont été déclarées pêchées et saisis dans le SNPE en 2019 dans le bassin Loire, soit un effectif estimé de 1770 aloses. Ces captures représentent 17,5% des captures déclarées en 2009 (18,1 tonnes). La tendance est décroissante depuis 2009.
Présentation de l’indicateur
Les déclarations de captures d’aloses transmises au Suivi National de la Pêche aux Engins sont connues pour être largement incomplètes. En 2017, 25 pêcheurs professionnels ont déclaré des captures (toutes espèces confondues), sur une cinquantaine exerçant l’activité. Les données de captures expriment donc un minimum capturé et sont présentées ici comme indicatives des tendances des prélèvements par la pêche.
Les pêcheurs professionnels de Loire considère que les données enregistrées dans le SNPE ne devraient pas être exploitées en l’état, faute d’avoir pu faire l’objet d’une vérification de leur part depuis 2008.
Lorsque des données complémentaires sont accessibles, elles sont ajoutées afin de contextualiser les données présentées :
Données complémentaires
Estimation des captures issues des associations de pêcheurs professionnels
Les AAPPED (Loire-Atlantique et Loire-Bretagne) ne disposent pas des déclarations de
captures de tous les pêcheurs professionnels, mais seulement d’estimations (AAPPED44)
et de données de capture au filet-barrage (AAPPBLB).
L’AAPPED44 estime une capture de 68 tonnes en Loire-Atlantique par 27 pêcheurs professionnels fluviaux entre 2014 et 2017, soit de 12 à 15 tonnes d’aloses pêchées et un effectif estimé de 6670 à 8330 géniteurs pêchés par an pour un poids individuel de 1,8kg par alose (source : enquête AAPPED44/AAPPBLB 2018).
Sur la même période, 19,6 tonnes sont déclarées au SNPE par les pêcheurs professionnels de l’ensemble du bassin Loire (dont 16,3 tonnes dans le secteur Loire Estuaire). La sous-déclaration atteindrait donc au moins 76% des captures totales.
Ventes d’aloses par les pêcheurs professionnels maritimes et fluviaux
Le service départemental de Loire-Atlantique de l’AFB, spécialisé dans le suivi de la pêche des poissons migrateurs, a réalisé en 2018 une enquête sur les achats d’aloses aux pêcheurs professionnels auprès des mareyeurs et des grossistes. Les achats correspondent ainsi à 18,315 tonnes d’aloses pêchées dans l’estuaire de mars à juin 2018, pour 9 pêcheurs professionnels maritimes et 10 pêcheurs professionnels fluviaux. Après recoupement des captures nominatives, près de 6 tonnes sont attribués à 7 pêcheurs fluviaux (pour 3,0t déclarées au SNPE pour le secteur « Estuaire ») et 12 tonnes pour les marins-pêcheurs.
Si on ajoute à ces 12 tonnes pêchées en mer les 12 tonnes pêchées en eau douce par les pêcheurs professionnels on peut estimer à 24 tonnes, soit plus de 13 milliers d’aloses pêchées au total sur le bassin Loire en 2018
Droits de pêche de l’Alose
La location du droit de pêche dans le domaine public fluvial peut s’effectuer par licence ou
par bail. en 2016, 94 baux et 46 licences ont été attribués. Peu de droits supplémentaires ont été attribués depuis. Une cinquantaine de pêcheurs exercent sur le bassin de la Loire, la majorité en Loire-atlantique.
- 27 pêcheurs en Loire-atlantique
- 7 pêcheurs en Maine-et-Loire
- 12 pêcheurs en Loire moyenne
- 4 pêcheurs en Loire amont
21 de ces pêcheurs présentent des chiffres de vente d’aloses, pour 0,5% à 18% du chiffre d’affaires. Les aloses sont vendues entre 5 et 15€/kg, soit des recettes annuelles entre 300 et 10 000 euros.
Méthode de calcul de l’effectif capturé
Les quantités déclarées sont exprimées en poids (kg) et/ou en effectif. Le poids et effectif total est donc estimé à partir d’un poids moyen par individu issu des déclarations exprimées de manière redondante en poids et effectif.
Les déclarations de captures sont parfois agrégées afin de respecter le secret des affaires, certaines déclarations peuvent regrouper plusieurs secteurs ou engins de pêche. Les quantités capturées sont alors réparties équitablement et bancarisées en sous-lots par engin et secteur de pêche.